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Des bactéries pour retarder la fin du pétrole

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Des bactéries pour retarder la fin du pétrole Empty Des bactéries pour retarder la fin du pétrole

Message  Asko Ven 21 Déc - 21:41

Des bactéries pour retarder la fin du pétrole




La fin du pétrole, promise à l’horizon 2050,
pourrait-elle être retardée de quelques décennies grâce à
l’intervention de bactéries « méthanogènes » ? Une équipe de chercheurs
canadiens, norvégiens et anglais publie dans la revue Nature
une étude qui démontre que le pétrole est transformé naturellement en
méthane, ou gaz naturel, par des micro-organismes vivant en conditions
anaérobies (sans oxygène).


Ce procédé biologique, mis en évidence en
laboratoire, « permet d’obtenir un carburant beaucoup plus propre »,
souligne l’un des auteurs, Steve Larter, du département de géosciences
de l’université de Calgary (Canada). À énergie constante, le méthane
émet en effet beaucoup moins de CO2, l’un des principaux gaz à effet de
serre, que le pétrole et surtout les huiles lourdes ou les sables
bitumineux. Principalement localisés au Canada et au Venezuela, ces
hydrocarbures à chaîne longue représentent environ la moitié des
ressources mondiales de pétrole. Mais leur rendement d’extraction est
faible : 17 % seulement contre 30 % environ pour les huiles plus
légères. En outre, l’opération est polluante, coûteuse en
infrastructures et gourmande en énergie puisqu’il faut injecter de la
vapeur d’eau pour fluidifier le bitume et pouvoir ainsi le pomper
jusqu’en surface.


Dans la nature, les bactéries (principalement
des Syntrophus) mettent environ 10 millions d’années pour gazéifier le
pétrole. En les nourrissant correctement, avec des sels minéraux
contenant de l’azote, du phosphore et du potassium, les chercheurs
pensent pouvoir leur faire faire le même travail en dix ans seulement.
« Nous estimons que c’est possible, poursuit Steve Larter. Nous avons
réussi en laboratoire. Toute la question maintenant est de voir si nous
pouvons obtenir le même résultat, in situ, dans les gisements. » Les
premiers tests en vraie grandeur pourraient avoir lieu d’ici à 2009.
Pour les compagnies pétrolières, l’enjeu est immense.


Applicable à grande échelle, la technique
leur permettrait de n’extraire que du méthane et de laisser dans le
sous-sol les bitumes difficilement exploitables ainsi que les matières
polluantes comme le soufre. « Cela reviendrait à produire du gaz
naturel sur des champs pétrolifères », explique Alain Huet, membre de
la direction scientifique de l’Institut français du pétrole (IFP) qui
juge l’idée « séduisante et astucieuse ». En outre, le rendement
d’extraction serait bien meilleur qu’avec les techniques classiques
actuelles. Ce qui permettrait d’accroître la quantité d’énergie
produite dans des proportions considérables.


Selon Martin Jones, de l’université de
Newcastle (Royaume-Uni), également signataire de l’étude, « les
réserves prouvées du Canada (c’est-à-dire les quantités de pétrole
exploitables au moyen des technologies actuelles, NDLR) s’élèvent pour
le moment à 163 milliards de barils, contre 264 milliards pour l’Arabie
saoudite. Mais les ressources présentes dans le sous-sol de l’Alberta
et des provinces de l’ouest du Canada, sous forme de sables bitumineux
ou d’huiles lourdes et extra-lourdes, sont évaluées à 2000 milliards de
barils ».


Les bactéries « mangeuses de pétrole »
pourraient donc avoir, à terme, un impact non négligeable sur le marché
de l’énergie. D’une part en faisant reculer, peut-être de plusieurs
décennies, le moment où cette ressource vitale sera définitivement
épuisée. Le tout avec une pollution et des émissions de CO2
proportionnellement moindres. D’autre part en redistribuant les cartes
entre pays producteurs, avec une montée en puissance du continent
américain (Canada, Venezuela) au détriment du Moyen-Orient. Mais il
leur reste à prouver leur efficacité en conditions réelles.


Figaro
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