Le sel, nouvelle piste pour les énergies renouvelables
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Le sel, nouvelle piste pour les énergies renouvelables
Le sel, nouvelle piste pour les énergies renouvelables
"Nous cherchons la source d’énergie du futur
depuis des années. Peut-être la réponse a-t-elle toujours été sous
notre nez", proclame Statkraft, qui a décidé de construire la première
mini-centrale à eau de mer au monde. Sur les rives du fjord d’Oslo, le
groupe public norvégien aménagera l’an prochain un projet-pilote de
centrale "osmotique", une forme d’énergie propre qui, selon ses
promoteurs, pourrait en théorie produire 1.600 TWh à l’échelle
mondiale, soit la moitié de la consommation énergétique actuelle en
Europe.
"C’est totalement neutre en émissions de
CO2", explique Jon Dugstad, un haut-responsable de Statkraft. "Tout ce
qu’on fait, c’est mélanger eau douce et eau de mer, sans rien ajouter
dans un processus qui est parfaitement naturel" puisqu’il se produit
partout où les rivières se jettent dans la mer. L’énergie osmotique
exploite la différence de concentration entre liquides : si l’on sépare
deux masses d’eau filtrée, l’une salée l’autre douce, par une membrane
semi-perméable, la seconde —moins concentrée— migre naturellement vers
la première. Le surcroît de pression généré sur l’eau salée, elle-même
préalablement pressurisée, peut alors être transformé en énergie via
une turbine.
Dans une usine de Hurum, dans le sud de la
Norvège, Statkraft va donc construire une minuscule centrale osmotique
capable de produire de 2 à 4 KWh, de quoi alimenter quelques ampoules.
"Le prototype ne vise qu’à valider la technologie", précise M. Dugstad.
En cas de succès, une centrale à plus grande échelle, capable celle-là
de produire de 160 à 170 GWh —assez pour alimenter environ 15.000
foyers en électricité—, pourrait suivre dans les années qui viennent.
Selon Statkraft, l’énergie osmotique pourrait être compétitive aux
alentours de 2015. Avec l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Afrique du Sud
et certaines régions d’Amérique latine parmi les marchés considérés
comme les plus prometteurs.
"Ce n’est pas une lubie de chercheurs. A
l’avenir, on sera de toutes façons amenés à exploiter toutes les
sources d’énergie propres", commente Gérald Pourcelly, directeur de
l’Institut européen des membranes affilié au CNRS. Le principal défi
technologique se situe au niveau de la membrane, dont l’étendue et la
perméabilité —permettant à l’eau douce de migrer vers l’eau salée sans
que les particules de sel ne puissent faire le parcours en sens
inverse— déterminent le niveau d’énergie produite. "Le problème, c’est
qu’il faut que les surfaces d’échange, c’est-à-dire la membrane, soient
extrêmement grandes pour recueillir suffisamment d’énergie. Cela va
nécessiter de grandes quantités de membranes pour une énergie au m2
relativement faible", estime M. Pourcelly.
Au fil des ans, Statkraft dit être parvenu,
en laboratoire, à un flux (la quantité d’énergie rapportée à la
surface) de 3 Watt/m2. "Nous pensons qu’il nous faut 5 Watt/m2",
indique-t-on chez Statkraft. D’une exploitation peu coûteuse une fois
installée, l’énergie osmotique aurait aussi le mérite d’assurer une
production constante, un gros avantage par rapport au solaire ou à
l’éolien. L’inconvénient est d’ordre géographique dans la mesure où de
telles centrales nécessitent une certaine emprise au sol dans des zones
souvent déjà fortement urbanisées, au point de jonction entre rivières
et océans.
http://afp.google.com/article/ALeqM5i4xTdVSsATcXDwBxnTlKCvw3wfAA
"Nous cherchons la source d’énergie du futur
depuis des années. Peut-être la réponse a-t-elle toujours été sous
notre nez", proclame Statkraft, qui a décidé de construire la première
mini-centrale à eau de mer au monde. Sur les rives du fjord d’Oslo, le
groupe public norvégien aménagera l’an prochain un projet-pilote de
centrale "osmotique", une forme d’énergie propre qui, selon ses
promoteurs, pourrait en théorie produire 1.600 TWh à l’échelle
mondiale, soit la moitié de la consommation énergétique actuelle en
Europe.
"C’est totalement neutre en émissions de
CO2", explique Jon Dugstad, un haut-responsable de Statkraft. "Tout ce
qu’on fait, c’est mélanger eau douce et eau de mer, sans rien ajouter
dans un processus qui est parfaitement naturel" puisqu’il se produit
partout où les rivières se jettent dans la mer. L’énergie osmotique
exploite la différence de concentration entre liquides : si l’on sépare
deux masses d’eau filtrée, l’une salée l’autre douce, par une membrane
semi-perméable, la seconde —moins concentrée— migre naturellement vers
la première. Le surcroît de pression généré sur l’eau salée, elle-même
préalablement pressurisée, peut alors être transformé en énergie via
une turbine.
Dans une usine de Hurum, dans le sud de la
Norvège, Statkraft va donc construire une minuscule centrale osmotique
capable de produire de 2 à 4 KWh, de quoi alimenter quelques ampoules.
"Le prototype ne vise qu’à valider la technologie", précise M. Dugstad.
En cas de succès, une centrale à plus grande échelle, capable celle-là
de produire de 160 à 170 GWh —assez pour alimenter environ 15.000
foyers en électricité—, pourrait suivre dans les années qui viennent.
Selon Statkraft, l’énergie osmotique pourrait être compétitive aux
alentours de 2015. Avec l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Afrique du Sud
et certaines régions d’Amérique latine parmi les marchés considérés
comme les plus prometteurs.
"Ce n’est pas une lubie de chercheurs. A
l’avenir, on sera de toutes façons amenés à exploiter toutes les
sources d’énergie propres", commente Gérald Pourcelly, directeur de
l’Institut européen des membranes affilié au CNRS. Le principal défi
technologique se situe au niveau de la membrane, dont l’étendue et la
perméabilité —permettant à l’eau douce de migrer vers l’eau salée sans
que les particules de sel ne puissent faire le parcours en sens
inverse— déterminent le niveau d’énergie produite. "Le problème, c’est
qu’il faut que les surfaces d’échange, c’est-à-dire la membrane, soient
extrêmement grandes pour recueillir suffisamment d’énergie. Cela va
nécessiter de grandes quantités de membranes pour une énergie au m2
relativement faible", estime M. Pourcelly.
Au fil des ans, Statkraft dit être parvenu,
en laboratoire, à un flux (la quantité d’énergie rapportée à la
surface) de 3 Watt/m2. "Nous pensons qu’il nous faut 5 Watt/m2",
indique-t-on chez Statkraft. D’une exploitation peu coûteuse une fois
installée, l’énergie osmotique aurait aussi le mérite d’assurer une
production constante, un gros avantage par rapport au solaire ou à
l’éolien. L’inconvénient est d’ordre géographique dans la mesure où de
telles centrales nécessitent une certaine emprise au sol dans des zones
souvent déjà fortement urbanisées, au point de jonction entre rivières
et océans.
http://afp.google.com/article/ALeqM5i4xTdVSsATcXDwBxnTlKCvw3wfAA
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