Un maïs enrichi en vitamine A est mis au point sans recours à la transgenèse
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Un maïs enrichi en vitamine A est mis au point sans recours à la transgenèse
Un maïs enrichi en vitamine A est mis au point sans recours à la transgenèse
La biotechnologie agricole ne se résume pas à
la transgenèse. Dans celle-ci, on transfère d’une espèce à une autre un
gène permettant d’améliorer un de ses caractères, formant ainsi un
organisme génétiquement modifié (OGM). Mais il existe d’autres voies
d’amélioration végétale : c’est ce qu’illustre une importante étude
paraissant dans la revue Science du vendredi 18
janvier, qui expose une méthode de sélection d’un maïs présentant une
proportion importante de provitamines A, des molécules capables de se
transformer en vitamine A une fois ingérées. Une culture à grande
échelle de ce maïs permettrait de lutter contre une maladie qui sévit
dans les pays les plus pauvres : la xérophthalmie, cécité progressive
favorisée par le manque dans l’organisme de vitamine A, qui affecterait
17 % à 30 % des enfants de moins de 5 ans en Afrique subsaharienne.
Le travail mené par Carlos Harjes, un
généticien de l’université Cornell (Etats-Unis) basé aujourd’hui chez
Monsanto, a consisté à appliquer une méthode qui se répand de plus en
plus en recherche agronomique, la génétique d’association, promue par
Edward Buckler, autre signataire de l’article. Le but est de trouver,
au sein d’une espèce, les gènes codant des caractères intéressants, que
l’on pourra ensuite transférer, par croisements classiques, à d’autres
variétés de la même espèce.
Dans le cas étudié, il s’agissait donc de
trouver les gènes codant pour les précurseurs de la vitamine A, dont le
plus efficient est le bêta carotène. Certaines lignées de maïs
présentent un taux élevé de bêta carotène (66 microgrammes par gramme
de graine), mais la majorité des variétés consommées dans le monde ont
un taux beaucoup plus faible, de 0,5 à 1,5 microgramme.
Comment expliquer cette variation de
production de provitamine A ? Par le polymorphisme des gènes impliqués,
c’est-à-dire par les variations mineures de la séquence d’ADN qui les
compose. L’objectif premier des chercheurs a donc été d’identifier les
formes particulières des gènes commandant une forte production de bêta
carotène. Ils l’ont fait au moyen d’une série de tests génétiques et
statistiques sur 288 lignées de la céréale.
Au total, la zone précise du gène impliquée
et les formes responsables ont été identifiées. Grâce à cette
information, les chercheurs ont développé des outils d’identification
(ou marqueurs) des formes du gène associées à une meilleure composition
en provitamine A. Ces marqueurs vont permettre de rechercher
facilement, dans l’ensemble des collections de maïs, les plantes qui
présentent une forme favorable du gène et de transférer ensuite ces
gènes par croisements classiques dans les variétés cultivées.
"C’est une belle étude,commente Laurence Moreau, généticienne à l’Institut national de recherche agronomique (INRA). Elle
démontre l’intérêt de la génétique d’association pour identifier des
gènes d’intérêt au sein d’une espèce et définir des marqueurs
facilitant leur utilisation en sélection." L’équipe rend
disponibles les informations génétiques afin de permettre aux
sélectionneurs de tous les pays de produire facilement et rapidement
par "sélection assistée par marqueurs" des maïs ayant un fort contenu
en vitamine A.
La méthode présentée dans cet article vient
donc rivaliser avec le "riz doré", mis au point par le chercheur suisse
Igo Potrikus, qui vise aussi à augmenter la teneur en vitamine A de la
céréale, mais au moyen de la transgenèse. M. Potrikus a indiqué, en
décembre 2007, dans un entretien avec le site Internet gm-compas.org,
que des tests du riz doré seront conduits en 2008.
LM
La biotechnologie agricole ne se résume pas à
la transgenèse. Dans celle-ci, on transfère d’une espèce à une autre un
gène permettant d’améliorer un de ses caractères, formant ainsi un
organisme génétiquement modifié (OGM). Mais il existe d’autres voies
d’amélioration végétale : c’est ce qu’illustre une importante étude
paraissant dans la revue Science du vendredi 18
janvier, qui expose une méthode de sélection d’un maïs présentant une
proportion importante de provitamines A, des molécules capables de se
transformer en vitamine A une fois ingérées. Une culture à grande
échelle de ce maïs permettrait de lutter contre une maladie qui sévit
dans les pays les plus pauvres : la xérophthalmie, cécité progressive
favorisée par le manque dans l’organisme de vitamine A, qui affecterait
17 % à 30 % des enfants de moins de 5 ans en Afrique subsaharienne.
Le travail mené par Carlos Harjes, un
généticien de l’université Cornell (Etats-Unis) basé aujourd’hui chez
Monsanto, a consisté à appliquer une méthode qui se répand de plus en
plus en recherche agronomique, la génétique d’association, promue par
Edward Buckler, autre signataire de l’article. Le but est de trouver,
au sein d’une espèce, les gènes codant des caractères intéressants, que
l’on pourra ensuite transférer, par croisements classiques, à d’autres
variétés de la même espèce.
Dans le cas étudié, il s’agissait donc de
trouver les gènes codant pour les précurseurs de la vitamine A, dont le
plus efficient est le bêta carotène. Certaines lignées de maïs
présentent un taux élevé de bêta carotène (66 microgrammes par gramme
de graine), mais la majorité des variétés consommées dans le monde ont
un taux beaucoup plus faible, de 0,5 à 1,5 microgramme.
Comment expliquer cette variation de
production de provitamine A ? Par le polymorphisme des gènes impliqués,
c’est-à-dire par les variations mineures de la séquence d’ADN qui les
compose. L’objectif premier des chercheurs a donc été d’identifier les
formes particulières des gènes commandant une forte production de bêta
carotène. Ils l’ont fait au moyen d’une série de tests génétiques et
statistiques sur 288 lignées de la céréale.
Au total, la zone précise du gène impliquée
et les formes responsables ont été identifiées. Grâce à cette
information, les chercheurs ont développé des outils d’identification
(ou marqueurs) des formes du gène associées à une meilleure composition
en provitamine A. Ces marqueurs vont permettre de rechercher
facilement, dans l’ensemble des collections de maïs, les plantes qui
présentent une forme favorable du gène et de transférer ensuite ces
gènes par croisements classiques dans les variétés cultivées.
"C’est une belle étude,commente Laurence Moreau, généticienne à l’Institut national de recherche agronomique (INRA). Elle
démontre l’intérêt de la génétique d’association pour identifier des
gènes d’intérêt au sein d’une espèce et définir des marqueurs
facilitant leur utilisation en sélection." L’équipe rend
disponibles les informations génétiques afin de permettre aux
sélectionneurs de tous les pays de produire facilement et rapidement
par "sélection assistée par marqueurs" des maïs ayant un fort contenu
en vitamine A.
La méthode présentée dans cet article vient
donc rivaliser avec le "riz doré", mis au point par le chercheur suisse
Igo Potrikus, qui vise aussi à augmenter la teneur en vitamine A de la
céréale, mais au moyen de la transgenèse. M. Potrikus a indiqué, en
décembre 2007, dans un entretien avec le site Internet gm-compas.org,
que des tests du riz doré seront conduits en 2008.
LM
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