Un système écologique pour traiter les eaux usées
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Un système écologique pour traiter les eaux usées
Un système écologique pour traiter les eaux usées
Pour la première fois à l’échelle d’une
collectivité locale en France métropolitaine, un système
d’assainissement d’eaux usées associant roseaux et bambous vient
d’entrer en fonction dans une commune rurale du Maine-et-Loire. Le
nouvel équipement de Vezins (1.600 habitants) se présente sous la forme
d’un parc de trois hectares comprenant trois bassins filtrants plantés
de roseaux, trois lagunes de 4.000 m2 et une jeune bambouseraie de plus
d’un hectare.
Il se trouve en bordure de l’Evre, un
affluent de la Loire dont la fragilité a conditionné la réalisation de
la station. "En période estivale, nous avons une obligation de
non-rejet dans l’Evre pendant trois mois, explique Philippe Coutant,
directeur de l’environnement de la communauté d’agglomération de
Cholet, dont fait partie Vezins. Nous cherchions donc un système
écologique qui permette de stocker, sans polluer, les eaux traitées".
Filtrées par les roseaux puis décantées dans
les bassins de lagunage, les eaux usées sont dirigées —partiellement
l’hiver, en totalité l’été— vers la bambouseraie. Laquelle, grâce à ses
vertus naturelles, joue un rôle de dépolluant complémentaire
déterminant. "Dans les stations d’épuration classique, on active les
boues pour créer l’oxygène nécessaire au développement des bactéries
qui dégradent les polluants. Avec les bambous, c’est le système
racinaire très dense qui permet de développer lui-même naturellement
cet oxygène", explique Bernard Benayoun, le PDG de Phytorem, jeune
entreprise provençale qui commercialise le concept.
Le bambou se nourrit aussi des éléments
polluants (phosphates, nitrates) pour les transformer en biomasse. "Le
gros avantage est de ne pas générer de boues, mais au contraire
d’épurer les sols. En termes de rentabilité énergétique, c’est
extrêmement positif", assure Bernard Benayoun.
D’un coût de 1,3 million d’euros,
l’investissement, financé par les collectivités et l’Agence de l’Eau
Loire-Bretagne, équivaut à celui d’une station d’épuration classique à
boues activées. "Mais le coût d’exploitation est divisé par trois pour
des performances de traitement comparables", précise Philippe Coutant.
L’absence de besoins chimiques et la faible consommation énergétique de
l’équipement (pompes exceptées) expliquent notamment la réduction de
ces coûts.
Yahoo
Pour la première fois à l’échelle d’une
collectivité locale en France métropolitaine, un système
d’assainissement d’eaux usées associant roseaux et bambous vient
d’entrer en fonction dans une commune rurale du Maine-et-Loire. Le
nouvel équipement de Vezins (1.600 habitants) se présente sous la forme
d’un parc de trois hectares comprenant trois bassins filtrants plantés
de roseaux, trois lagunes de 4.000 m2 et une jeune bambouseraie de plus
d’un hectare.
Il se trouve en bordure de l’Evre, un
affluent de la Loire dont la fragilité a conditionné la réalisation de
la station. "En période estivale, nous avons une obligation de
non-rejet dans l’Evre pendant trois mois, explique Philippe Coutant,
directeur de l’environnement de la communauté d’agglomération de
Cholet, dont fait partie Vezins. Nous cherchions donc un système
écologique qui permette de stocker, sans polluer, les eaux traitées".
Filtrées par les roseaux puis décantées dans
les bassins de lagunage, les eaux usées sont dirigées —partiellement
l’hiver, en totalité l’été— vers la bambouseraie. Laquelle, grâce à ses
vertus naturelles, joue un rôle de dépolluant complémentaire
déterminant. "Dans les stations d’épuration classique, on active les
boues pour créer l’oxygène nécessaire au développement des bactéries
qui dégradent les polluants. Avec les bambous, c’est le système
racinaire très dense qui permet de développer lui-même naturellement
cet oxygène", explique Bernard Benayoun, le PDG de Phytorem, jeune
entreprise provençale qui commercialise le concept.
Le bambou se nourrit aussi des éléments
polluants (phosphates, nitrates) pour les transformer en biomasse. "Le
gros avantage est de ne pas générer de boues, mais au contraire
d’épurer les sols. En termes de rentabilité énergétique, c’est
extrêmement positif", assure Bernard Benayoun.
D’un coût de 1,3 million d’euros,
l’investissement, financé par les collectivités et l’Agence de l’Eau
Loire-Bretagne, équivaut à celui d’une station d’épuration classique à
boues activées. "Mais le coût d’exploitation est divisé par trois pour
des performances de traitement comparables", précise Philippe Coutant.
L’absence de besoins chimiques et la faible consommation énergétique de
l’équipement (pompes exceptées) expliquent notamment la réduction de
ces coûts.
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