Les glaciers fondent plus vite que prévu
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Les glaciers fondent plus vite que prévu
Les glaciers fondent plus vite que prévu
Un vaste glacier qui sert de repère pour
évaluer l’impact du réchauffement de la planète sur l’Antarctique a
fondu plus rapidement que d’habitude durant l’année passée, selon un
glaciologue argentin.
Selon des données publiées par les Nations
unies, l’ensemble de l’Antarctique contient suffisamment de glace et de
neige pour, si elles fondaient, élever le niveau des océans de 57
mètres en quelques milliers d’années.
Selon Skvarca, qui dirige le département de
Glaciologie à l’Institut antarctique argentin, le glacier de la Baie du
Diable s’est aminci en moyenne d’un mètre par an depuis le début de ses
recherches. Le phénomène a toutefois été particulièrement marqué au
cours de l’année écoulée.
"Nous avons observé une énorme ablation
(durant l’année écoulée), ce qui est vraiment inhabituel", a noté
Skvarca lors d’une interview à Reuters à la base de Marambio, principal
lieu d’étude argentin sur le continent.
L’ablation désigne la fonte et la chute de
glace au pied d’un glacier. "(L’an dernier), j’avais placé une boîte
contenant un thermomètre tout près d’un repère situé à hauteur du
sommet de la glace. Je l’ai retrouvée pendue à un fil à cinquante
centimètres au-dessus de la glace", a-t-il rapporté récemment.
Selon Skvarca, le glacier de la Baie du
Diable est le seul en Antarctique dont le bilan glaciaire a été
régulièrement étudié ces dernières années.
Le bilan glaciaire est la différence entre les gains d’un glacier en neige et en glace durant l’hiver et ses pertes en été.
"Si l’on ajoute les bilans glaciaires de
l’ensemble des glaciers du monde, on voit très clairement que nous
sommes dans une période de réchauffement atmosphérique et de recul des
glaciers", a ajouté Skvarca.
De grandes banquises de la péninsule
antarctique, qui prolonge le continent vers la pointe sud de
l’Amérique, se sont détachées pour flotter librement dans l’océan.
Les banquises, reposant sur la mer mais
reliées au continent, s’étendent sur 40 % de la côte antarctique. Elles
sont fondamentales pour la stabilité des glaciers, qu’elles empêchent
de glisser dans la mer.
Skvarca s’attache désormais à l’observation
attentive des glaciers qui alimentaient autrefois la banquise de
Larsen. "Nous observons pour la première fois comment la rupture des
banquises affecte les glaciers qui les alimentaient."
Cette fonte accélérée des glaciers se
confirme également au niveau mondial, selon les dernières mesures
publiées par le Programme des Nations Unies pour l’environnement
(PNUE).
"Le taux moyen de fonte a fait plus que
doubler entre les années 2004-2005 et 2005-2006", selon des données
recueillies sur 30 glaciers de référence dans neuf chaînes de montagnes
par le Service mondial de suivi des glaciers (SMSG) dont le siège se
trouve à Zurich (Suisse).
Cet organisme, soutenu par le PNUE, surveille
des glaciers depuis plus d’un siècle et dispose d’informations précises
sur 30 glaciers de référence depuis 1980. Le SMSG a calculé que les
glaciers ont perdu en moyenne 11,5 mètres d’épaisseur depuis 1980. Sur
les 30 glaciers de référence, seulement 4 % ont vu leur épaisseur
augmenter, tous les autres ont fondu.
La fonte la plus élevée a été subie par le
glacier norvégien du Breidalblikkbrea, qui a perdu près de 3,1 mètres
d’épaisseur durant la seule année 2006, alors que la perte n’avait été
que de 30 centimètres l’année précédente.
"Il semble qu’il y a une tendance à
l’accélération (de la fonte des glaciers) sans qu’on puisse en voir la
fin", a commenté le professeur Wilfried Haeberli, directeur du SMSG.
"Des millions, si ce ne sont pas des
milliards de personnes dépendent directement ou indirectement de ces
réserves naturelles d’eau pour l’eau potable, l’agriculture,
l’industrie et la production d’énergie électrique durant des périodes
clés de l’année", a averti Achim Steiner, secrétaire général adjoint de
l’ONU et directeur du PNUE.
Reuters
Un vaste glacier qui sert de repère pour
évaluer l’impact du réchauffement de la planète sur l’Antarctique a
fondu plus rapidement que d’habitude durant l’année passée, selon un
glaciologue argentin.
Selon des données publiées par les Nations
unies, l’ensemble de l’Antarctique contient suffisamment de glace et de
neige pour, si elles fondaient, élever le niveau des océans de 57
mètres en quelques milliers d’années.
Selon Skvarca, qui dirige le département de
Glaciologie à l’Institut antarctique argentin, le glacier de la Baie du
Diable s’est aminci en moyenne d’un mètre par an depuis le début de ses
recherches. Le phénomène a toutefois été particulièrement marqué au
cours de l’année écoulée.
"Nous avons observé une énorme ablation
(durant l’année écoulée), ce qui est vraiment inhabituel", a noté
Skvarca lors d’une interview à Reuters à la base de Marambio, principal
lieu d’étude argentin sur le continent.
L’ablation désigne la fonte et la chute de
glace au pied d’un glacier. "(L’an dernier), j’avais placé une boîte
contenant un thermomètre tout près d’un repère situé à hauteur du
sommet de la glace. Je l’ai retrouvée pendue à un fil à cinquante
centimètres au-dessus de la glace", a-t-il rapporté récemment.
Selon Skvarca, le glacier de la Baie du
Diable est le seul en Antarctique dont le bilan glaciaire a été
régulièrement étudié ces dernières années.
Le bilan glaciaire est la différence entre les gains d’un glacier en neige et en glace durant l’hiver et ses pertes en été.
"Si l’on ajoute les bilans glaciaires de
l’ensemble des glaciers du monde, on voit très clairement que nous
sommes dans une période de réchauffement atmosphérique et de recul des
glaciers", a ajouté Skvarca.
De grandes banquises de la péninsule
antarctique, qui prolonge le continent vers la pointe sud de
l’Amérique, se sont détachées pour flotter librement dans l’océan.
Les banquises, reposant sur la mer mais
reliées au continent, s’étendent sur 40 % de la côte antarctique. Elles
sont fondamentales pour la stabilité des glaciers, qu’elles empêchent
de glisser dans la mer.
Skvarca s’attache désormais à l’observation
attentive des glaciers qui alimentaient autrefois la banquise de
Larsen. "Nous observons pour la première fois comment la rupture des
banquises affecte les glaciers qui les alimentaient."
Cette fonte accélérée des glaciers se
confirme également au niveau mondial, selon les dernières mesures
publiées par le Programme des Nations Unies pour l’environnement
(PNUE).
"Le taux moyen de fonte a fait plus que
doubler entre les années 2004-2005 et 2005-2006", selon des données
recueillies sur 30 glaciers de référence dans neuf chaînes de montagnes
par le Service mondial de suivi des glaciers (SMSG) dont le siège se
trouve à Zurich (Suisse).
Cet organisme, soutenu par le PNUE, surveille
des glaciers depuis plus d’un siècle et dispose d’informations précises
sur 30 glaciers de référence depuis 1980. Le SMSG a calculé que les
glaciers ont perdu en moyenne 11,5 mètres d’épaisseur depuis 1980. Sur
les 30 glaciers de référence, seulement 4 % ont vu leur épaisseur
augmenter, tous les autres ont fondu.
La fonte la plus élevée a été subie par le
glacier norvégien du Breidalblikkbrea, qui a perdu près de 3,1 mètres
d’épaisseur durant la seule année 2006, alors que la perte n’avait été
que de 30 centimètres l’année précédente.
"Il semble qu’il y a une tendance à
l’accélération (de la fonte des glaciers) sans qu’on puisse en voir la
fin", a commenté le professeur Wilfried Haeberli, directeur du SMSG.
"Des millions, si ce ne sont pas des
milliards de personnes dépendent directement ou indirectement de ces
réserves naturelles d’eau pour l’eau potable, l’agriculture,
l’industrie et la production d’énergie électrique durant des périodes
clés de l’année", a averti Achim Steiner, secrétaire général adjoint de
l’ONU et directeur du PNUE.
Reuters
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