Boeing fait voler un avion à hydrogène
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Boeing fait voler un avion à hydrogène
Boeing fait voler un avion à hydrogène
« Pour la première fois de l’histoire de
l’aviation, Boeing a fait voler un avion habité propulsé par une pile à
hydrogène », s’est réjoui John Tracy, directeur des technologies du
constructeur, au cours d’une conférence de presse au centre de
recherche du groupe à Ocana (centre de l’Espagne). Affirmant que
c’était une première, il a salué « une réussite technologique
historique (...) pleine de promesses pour un avenir plus vert ». Le
petit appareil à hélice, d’une envergure de 16,3 mètres, pour une
longueur de 6,5 mètres et un poids d’environ 800 kilos (sans le
pilote), a volé une vingtaine de minutes à une altitude d’environ 1.000
mètres avec un pilote à son bord dans le ciel de Castille-la-Manche. Le
petit appareil de couleur blanche et prévu pour deux personnes côte à
côte, « ne fait pas de bruit », selon le directeur du centre, Francisco
Escarti.
Il a décollé en se servant à la fois d’une
batterie au lithium et d’une pile à hydrogène, jusqu’à atteindre
l’altitude de 1.000 mètres. Ensuite, le pilote a coupé la batterie et a
volé uniquement avec la pile. Les piles à hydrogène, ressemblant à deux
grosses batteries de voiture couvertes de microprocesseurs, sont calées
dans le bloc moteur. La batterie au lithium, dont le poids est tenu
secret, a elle été installée sur le siège passager à côté du pilote,
Cecilio Barberan, qui a volé avec la bouteille d’hydrogène juste dans
son dos. Celle-ci, de couleur noire, ressemble à une bouteille de
plongée. Elle pèse 1 kg et contient 34 litres d’hydrogène, permettant
« une autonomie de 45 minutes », a expliqué Nieves Lapena, la
responsable technique des vols, devant l’appareil aux entrailles
exposées pour les journalistes dans un hangar de l’aérodrome.
Mais si ce vol est une avancée, l’utilisation
de cette source d’énergie dans l’industrie du transport aérien n’est
pas pour demain. M. Escarti a déclaré qu’elle « pourrait être source
d’énergie primaire pour un petit avion », mais Boeing n’envisage
toutefois « pas que les piles à combustible puissent fournir l’énergie
primaire pour de gros avions de transport de passagers ». Utilisée
comme source secondaire (APU, Auxilliary Power Unit) pour les gros
porteurs, l’horizon est plus dégagé mais les délais sont longs. « A mon
avis, nous parlons d’une vingtaine d’années », a estimée Mme Lapena.
Boeing va « continuer à explorer leur
potentiel, tout comme d’autres sources d’énergie durables », selon un
communiqué du groupe. Dans moins de 20 ans, porté par la crise du
pétrole et le réchauffement climatique, l’hydrogène pourrait devenir
une source d’énergie presque ordinaire dans notre vie quotidienne, du
téléphone portable au chauffage des bâtiments en passant par les
transports, selon les experts. L’hydrogène peut être produit à partir
d’une grande variété de sources dont le gaz naturel, le charbon, l’eau
ou la biomasse. Il présente notamment l’avantage de ne pas produire de
gaz à effet de serre. Dans deux à trois ans, estiment les spécialistes,
les téléphones portables commenceront à être équipés de piles à
combustible et l’électricité produite grâce à l’hydrogène permettra de
chauffer des bâtiments. General Motors prédit la production de
véhicules compétitifs, performants et non polluants fonctionnant avec
des piles à combustible à l’horizon 2010-2012.
CP
« Pour la première fois de l’histoire de
l’aviation, Boeing a fait voler un avion habité propulsé par une pile à
hydrogène », s’est réjoui John Tracy, directeur des technologies du
constructeur, au cours d’une conférence de presse au centre de
recherche du groupe à Ocana (centre de l’Espagne). Affirmant que
c’était une première, il a salué « une réussite technologique
historique (...) pleine de promesses pour un avenir plus vert ». Le
petit appareil à hélice, d’une envergure de 16,3 mètres, pour une
longueur de 6,5 mètres et un poids d’environ 800 kilos (sans le
pilote), a volé une vingtaine de minutes à une altitude d’environ 1.000
mètres avec un pilote à son bord dans le ciel de Castille-la-Manche. Le
petit appareil de couleur blanche et prévu pour deux personnes côte à
côte, « ne fait pas de bruit », selon le directeur du centre, Francisco
Escarti.
Il a décollé en se servant à la fois d’une
batterie au lithium et d’une pile à hydrogène, jusqu’à atteindre
l’altitude de 1.000 mètres. Ensuite, le pilote a coupé la batterie et a
volé uniquement avec la pile. Les piles à hydrogène, ressemblant à deux
grosses batteries de voiture couvertes de microprocesseurs, sont calées
dans le bloc moteur. La batterie au lithium, dont le poids est tenu
secret, a elle été installée sur le siège passager à côté du pilote,
Cecilio Barberan, qui a volé avec la bouteille d’hydrogène juste dans
son dos. Celle-ci, de couleur noire, ressemble à une bouteille de
plongée. Elle pèse 1 kg et contient 34 litres d’hydrogène, permettant
« une autonomie de 45 minutes », a expliqué Nieves Lapena, la
responsable technique des vols, devant l’appareil aux entrailles
exposées pour les journalistes dans un hangar de l’aérodrome.
Mais si ce vol est une avancée, l’utilisation
de cette source d’énergie dans l’industrie du transport aérien n’est
pas pour demain. M. Escarti a déclaré qu’elle « pourrait être source
d’énergie primaire pour un petit avion », mais Boeing n’envisage
toutefois « pas que les piles à combustible puissent fournir l’énergie
primaire pour de gros avions de transport de passagers ». Utilisée
comme source secondaire (APU, Auxilliary Power Unit) pour les gros
porteurs, l’horizon est plus dégagé mais les délais sont longs. « A mon
avis, nous parlons d’une vingtaine d’années », a estimée Mme Lapena.
Boeing va « continuer à explorer leur
potentiel, tout comme d’autres sources d’énergie durables », selon un
communiqué du groupe. Dans moins de 20 ans, porté par la crise du
pétrole et le réchauffement climatique, l’hydrogène pourrait devenir
une source d’énergie presque ordinaire dans notre vie quotidienne, du
téléphone portable au chauffage des bâtiments en passant par les
transports, selon les experts. L’hydrogène peut être produit à partir
d’une grande variété de sources dont le gaz naturel, le charbon, l’eau
ou la biomasse. Il présente notamment l’avantage de ne pas produire de
gaz à effet de serre. Dans deux à trois ans, estiment les spécialistes,
les téléphones portables commenceront à être équipés de piles à
combustible et l’électricité produite grâce à l’hydrogène permettra de
chauffer des bâtiments. General Motors prédit la production de
véhicules compétitifs, performants et non polluants fonctionnant avec
des piles à combustible à l’horizon 2010-2012.
CP
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