Stocker l’énergie des éoliennes pour produire de l’électrici
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Stocker l’énergie des éoliennes pour produire de l’électrici
Stocker l’énergie des éoliennes pour produire de l’électricité sans vent
La découverte promet d’aider les éoliennes ou les centrales solaires à s’affranchir des caprices de la météo. Une équipe d’ingénieurs australiens de l’université de Nouvelle-Galles du Sud, à Sydney, a trouvé le moyen de stocker l’électricité dans des cuves, sous forme liquide. La centrale éolienne de King Island, une île du sud de l’Australie, expérimente ainsi depuis 2003 un accumulateur à circulation qui emmagasine l’excédent d’électricité produit lorsque le vent souffle fort pour le restituer lorsqu’il faiblit.
Ce système pourrait lever l’un des obstacles qui freinent le développement des énergies renouvelables, en leur permettant d’alimenter le réseau en l’absence de vent ou de soleil. A King Island, le générateur thermique qui prend le relais des éoliennes quand il n’y a pas de vent a vu sa consommation de fioul diminuer de moitié. "Le principe de ces batteries est connu depuis longtemps, mais personne n’était parvenu à le mener au stade de la commercialisation", dit Maria Skyllas-Kazacos, l’ingénieur chimiste qui dirige depuis vingt ans les recherches de l’université de Nouvelle-Galles du Sud sur ces accumulateurs.
Contrairement aux batteries classiques au plomb, ces derniers utilisent des électrolytes (liquides dans lesquels baignent les plaques de l’accumulateur) qui ne sont pas stockés à l’intérieur, mais dans deux réservoirs externes. C’est leur mise en contact, dans une cuve centrale, qui produit de l’électricité. Pour la recharge, l’apport de courant provenant des éoliennes assure la séparation des deux électrolytes, qui sont à nouveau stockés dans leurs réservoirs. L’avantage du système à circulation sur les batteries classiques réside dans sa capacité à fournir aussi bien un kilowattheure que plusieurs centaines de mégawattheures.
L’accumulateur de King Island peut ainsi restituer 200 kilowatts d’électricité pendant quatre heures. "Théoriquement, les capacités de stockage sont illimitées : il suffit d’augmenter la capacité des cuves d’électrolytes", confirme Mme Skyllas-Kazacos. Les quatre réservoirs de King Island contiennent 55 000 litres. Pour gagner de la place, il est possible de les entreposer sous terre. Une poignée de centrales éoliennes testent déjà le système, sur l’île japonaise d’Hokkaido ou encore aux Etats-Unis.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-952842@51-953043,0.html
La découverte promet d’aider les éoliennes ou les centrales solaires à s’affranchir des caprices de la météo. Une équipe d’ingénieurs australiens de l’université de Nouvelle-Galles du Sud, à Sydney, a trouvé le moyen de stocker l’électricité dans des cuves, sous forme liquide. La centrale éolienne de King Island, une île du sud de l’Australie, expérimente ainsi depuis 2003 un accumulateur à circulation qui emmagasine l’excédent d’électricité produit lorsque le vent souffle fort pour le restituer lorsqu’il faiblit.
Ce système pourrait lever l’un des obstacles qui freinent le développement des énergies renouvelables, en leur permettant d’alimenter le réseau en l’absence de vent ou de soleil. A King Island, le générateur thermique qui prend le relais des éoliennes quand il n’y a pas de vent a vu sa consommation de fioul diminuer de moitié. "Le principe de ces batteries est connu depuis longtemps, mais personne n’était parvenu à le mener au stade de la commercialisation", dit Maria Skyllas-Kazacos, l’ingénieur chimiste qui dirige depuis vingt ans les recherches de l’université de Nouvelle-Galles du Sud sur ces accumulateurs.
Contrairement aux batteries classiques au plomb, ces derniers utilisent des électrolytes (liquides dans lesquels baignent les plaques de l’accumulateur) qui ne sont pas stockés à l’intérieur, mais dans deux réservoirs externes. C’est leur mise en contact, dans une cuve centrale, qui produit de l’électricité. Pour la recharge, l’apport de courant provenant des éoliennes assure la séparation des deux électrolytes, qui sont à nouveau stockés dans leurs réservoirs. L’avantage du système à circulation sur les batteries classiques réside dans sa capacité à fournir aussi bien un kilowattheure que plusieurs centaines de mégawattheures.
L’accumulateur de King Island peut ainsi restituer 200 kilowatts d’électricité pendant quatre heures. "Théoriquement, les capacités de stockage sont illimitées : il suffit d’augmenter la capacité des cuves d’électrolytes", confirme Mme Skyllas-Kazacos. Les quatre réservoirs de King Island contiennent 55 000 litres. Pour gagner de la place, il est possible de les entreposer sous terre. Une poignée de centrales éoliennes testent déjà le système, sur l’île japonaise d’Hokkaido ou encore aux Etats-Unis.
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