Un rapport de l’OCDE souligne les risques des agrocarburants
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Un rapport de l’OCDE souligne les risques des agrocarburants
Un rapport de l’OCDE souligne les risques des agrocarburants
Après la Banque mondiale, le 29 mai, c’est au tour de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) de s’inquiéter de la vogue des agrocarburants destinés à limiter les émissions de gaz à effet de serre dans le domaine des transports. Dans un rapport discuté le 11 septembre à l’occasion d’une "table ronde sur le développement durable", Richard Doornbosch et Ronald Steenblik, supervisés par Brice Lalonde, ancien ministre français de l’environnement, se demandent si"le remède n’est pas pire que le mal".
Faire passer de 1 % à 11 % la part d’agrocarburants dans la consommation totale de carburants d’ici à 2050 n’ira pas sans bouleversements majeurs. "En théorie, écrivent les auteurs, il y a assez de terres sur le globe pour nourrir une population en expansion tout en produisant suffisamment de biomasse." Mais "la transformation des terres pour la production d’énergie à partir de la biomasse poussera les prix alimentaires vers le haut". L’OCDE s’attend à une progression de 20 % à 50 % au cours de la prochaine décade. Le bilan n’est pas fameux non plus en termes environnementaux, souligne le rapport, car la tentation sera grande "de remplacer les écosystèmes, comme les forêts, les zones humides et les pâturages par des cultures destinées aux agrocarburants".
A ceux qui font valoir que les réductions de gaz à effet de serre peuvent être réduites de 40 % par l’emploi d’agrocarburants à la place de l’essence classique, il est répondu que l’éthanol et le biodiesel peuvent se révéler plus dommageables, si l’on prend en compte l’acidification des sols qui en résultera, l’usage des engrais et des pesticides et les atteintes à la biodiversité. Le rapport conclut que "la capacité des agrocarburants à couvrir une part importante des besoins énergétiques des transports sans nuire aux prix alimentaires ou à l’environnement est très limitée".
Pas d’agrocarburants sans subventions. Les Etats-Unis consacrent 7 milliards de dollars (5 milliards d’euros) par an aux agrocarburants, et il leur en coûte environ 500 dollars pour empêcher par l’emploi d’éthanol à base de maïs l’émission d’une tonne de gaz carbonique. "Il existe un sérieux risque que la demande excède l’offre soutenable, ce qui inciterait fortement à tricher", souligne le rapport de l’OCDE.
Celui-ci propose que l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’OCDE, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Banque mondiale poursuivent leurs études en commun, afin de mieux évaluer les conséquences de technologies actuelles et futures de production de biocarburants.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-953780,0.html?xtor=RSS-3244
Après la Banque mondiale, le 29 mai, c’est au tour de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) de s’inquiéter de la vogue des agrocarburants destinés à limiter les émissions de gaz à effet de serre dans le domaine des transports. Dans un rapport discuté le 11 septembre à l’occasion d’une "table ronde sur le développement durable", Richard Doornbosch et Ronald Steenblik, supervisés par Brice Lalonde, ancien ministre français de l’environnement, se demandent si"le remède n’est pas pire que le mal".
Faire passer de 1 % à 11 % la part d’agrocarburants dans la consommation totale de carburants d’ici à 2050 n’ira pas sans bouleversements majeurs. "En théorie, écrivent les auteurs, il y a assez de terres sur le globe pour nourrir une population en expansion tout en produisant suffisamment de biomasse." Mais "la transformation des terres pour la production d’énergie à partir de la biomasse poussera les prix alimentaires vers le haut". L’OCDE s’attend à une progression de 20 % à 50 % au cours de la prochaine décade. Le bilan n’est pas fameux non plus en termes environnementaux, souligne le rapport, car la tentation sera grande "de remplacer les écosystèmes, comme les forêts, les zones humides et les pâturages par des cultures destinées aux agrocarburants".
A ceux qui font valoir que les réductions de gaz à effet de serre peuvent être réduites de 40 % par l’emploi d’agrocarburants à la place de l’essence classique, il est répondu que l’éthanol et le biodiesel peuvent se révéler plus dommageables, si l’on prend en compte l’acidification des sols qui en résultera, l’usage des engrais et des pesticides et les atteintes à la biodiversité. Le rapport conclut que "la capacité des agrocarburants à couvrir une part importante des besoins énergétiques des transports sans nuire aux prix alimentaires ou à l’environnement est très limitée".
Pas d’agrocarburants sans subventions. Les Etats-Unis consacrent 7 milliards de dollars (5 milliards d’euros) par an aux agrocarburants, et il leur en coûte environ 500 dollars pour empêcher par l’emploi d’éthanol à base de maïs l’émission d’une tonne de gaz carbonique. "Il existe un sérieux risque que la demande excède l’offre soutenable, ce qui inciterait fortement à tricher", souligne le rapport de l’OCDE.
Celui-ci propose que l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’OCDE, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Banque mondiale poursuivent leurs études en commun, afin de mieux évaluer les conséquences de technologies actuelles et futures de production de biocarburants.
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